Dernier né d’Alain Chabat, Santa et Cie s’annonçait comme une comédie familiale à l’humour givré et qui devait plaire aux petits et au grands. Si les enfants se régaleront certainement devant ce conte plein de bonnes intentions, les adultes risquent pour leur part de rester sur leur faim.

 

Alors que le 25 décembre approche à grands pas et que la livraison des cadeaux semble imminente, un des lutins du Père Noël tombe malade entraînant alors tous les autres avec lui. Pris de panique, le Père Noël et sa femme cherchent un remède qu’ils trouvent dans la vitamine C. Mais où donc trouver 92 000 tubes de vitamine C ? C’est une question à laquelle le Père Noël va devoir répondre en se rendant à Paris à la recherche du médicament qui permettra de sauver la fête de Noël.

 

Comme dans beaucoup de comédies d’aujourd’hui, et c’est ce qui fait souvent le défaut de nombre de bande annonces de comédie, on a la sensation d’avoir déjà vu le film avant même de rentrer dans la salle obscure. La bande annonce en dit trop, dévoile l’intrigue mais surtout, et c’est un drame dans une comédie, nous sort les meilleures blagues du film. Santa et Cie n’échappe malheureusement pas à la règle et c’est bien désolant. On apprécie cependant les petits caméos (le Palmashow, Thomas VDB) qui feront sourire les plus aguerris mais ne parviendront toutefois pas à faire franchement éclater de rire les plus grands, au contraire des plus petits.

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Ce qui manque cruellement au film, c’est peut-être plus de magie. Alors que les premières minutes s’annonçaient prometteuses avec la présentation du Père Noël et de son équipe dans leur habitat naturel, l’arrivée à Paris brise la dynamique enchanteresse et éclate le rêve par la même occasion. Les quelques effets spéciaux qui jonchent l’intrigue de manière lacunaire sont pourtant d’une beauté quasiment hollywoodienne… Avec une telle qualité, pourquoi ne pas en profiter, voire en abuser ? On regrette aussi que le scénario souffre de trop d’incohérences, les personnages semblent soit très naïfs, soit vraiment attardés. Un enfant de 5 ans aurait pu facilement régler le problème de la maladie des lutins en quelques secondes avec un peu de jugeote. Pour finir, même si certains acteurs sont assez touchants (les enfants tout particulièrement et Audrey Tautou que l’on regrette de ne pas voir plus), Alain Chabat déçoit par son manque de conviction dans le rôle qu’il incarne. On a l’impression qu’il s’ennuie dans son rôle et qu’il n’est pas animé par cette envie de susciter le rire qu’il avait pourtant si brillamment montré en tant qu’ancien Nul…

 

Malgré de très bons moments, Santa et Cie peine donc à se démarquer des piètres comédies américaines de Noël alors que c’était là son objectif premier. Santa et Cie sera donc pour moi une sorte d’entre d’eux entre le nanar du Marsupilami et les chefs d’œuvre tels que Rrrr ! ou Astérix : Mission Cléopatre.