Blade Runner a, au fil des ans, acquis un statut qui se rapproche du mythique. Autant dire qu’en faire une suite, c’est un projet casse-gueule.

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Mais là encore, nombreux sont les exemples qui nous prouvent que ces projets-là sont à la mode. Star Wars -dont le septième volet souligne, si besoin en est, que le simple nom d’une telle licence garantit un succès commercial certain- mais aussi Prometheus, Star Trek et même Brice 3 ; les reboot/prequel/sequel/remake et autres anglicismes de grandes oeuvres du cinéma sont décidément à la mode. Pourquoi pas Blade Runner ?

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L’annonce du projet a d’ailleurs été plutôt bien accueillie, et ce pour une raison principale : le David qui s’attaque à notre Goliath en question n’est autre que Denis Villeneuve. Et Denis Villeneuve, c’est Prisoners, Enemy ou encore Sicario… des films qui ont bien une chose en commun : leur démarcation par rapport à leurs congénères du moment. En effet là où la tendance est aux films qui explosent, aux films dynamiques à l’action effrénée devant lesquels on ne risque pas de s’ennuyer -chose discutable-, les films de Denis Villeneuve prennent leur temps. Ils prennent le temps d’installer une ambiance, de faire naître et d’entretenir, tout doucement, certaines émotions ciblées chez le spectateur. Denis Villeneuve semble donc être un bon choix pour réaliser la suite d’un film qui, bien qu’il traite de science fiction et de droïdes, s’éloigne des Terminator et autres Pacific Rim. 

Et puis, autant dire les choses franchement, Denis Villeneuve surtout, ce n’est pas Ridley Scott. Et c’est une bonne chose. Parce que si Ridley Scott a réalisé le premier Blade Runner en 1982, il n’a pas manqué de le saboter en levant le voile dans des interviews sur certains questionnements qui puisaient leur valeur dans le fait qu’ils étaient sans réponse dans le film. C’est là qu’on remercie donc ce bon vieux Roland Barthes et son concept de Mort de l’auteur et qu’on relègue l’avis de Scott à son importance réelle : un avis parmi d’autres.

Et on remerciera Ridley Scott d’être un meilleur producteur qu’il n’est réalisateur, puisqu’il a décidé de laisser carte blanche à Denis Villeneuve pour que celui-ci insuffle sa propre vision à l’univers de Blade Runner.

 

Qu’en est-il donc du résultat ?

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